A l’occasion de la soirée « Live » organisée par Mediapart le 4 mai, Mathieu Burnel, activiste, proche du Comité invisible, raconte une anecdote « assez amusante », car elle éclaire selon lui les raisons pour lesquelles le projet de loi sur le renseignement porte en lui les germes d’une dérive inévitable.
On leur demande d’être paranoïaque. On les paye pour imaginer des choses. (…) Une police de renseignement ne peut jamais être autre chose qu’une institution paranoïaque et politique. Il n’y a pas de police de renseignement qui ne soit une police politique.
C’est un exemple extrême et les moins anar’ d’entre vous dirons que le comité invisible est un dangereux ramassis de terroristes d’ultra gauche.
A ceux-là, je rappelle les faits : Julien Coupat, l’un des membres de ce comité, est accusé d’avoir saboté un caténaire d’une ligne TGV en 2008. Il a été inculpé de direction d’une association de malfaiteurs et dégradations en relation avec une entreprise terroriste
avec huit autres personnes, dont Mathieu Burnel. Sept ans après, les faits n’ont toujours pas été prouvés. Dans l’intervalle, Julien Coupat a passé six mois en détention provisoire.